Après avoir choisi de s’éloigner de l’ambiance souvent difficile de Lyon, l’OL a trouvé en Autriche un cadre certes capricieux, mais qui semble paradoxalement refléter les difficultés persistantes du club depuis plusieurs semaines. Malgré ce changement de décor, Paulo Fonseca et son équipe s’efforcent de préparer au mieux la saison à venir, avec une atmosphère positive qui ne saurait masquer les problèmes financiers qui pèsent sur l’organisation. Le départ de Lucas Perria a illustré la vulnérabilité de l’effectif face à une situation financière complexe, une réalité que Michael Gerlinger et Michele Kangne avaient déjà soulignée il y a peu, au moment même de célébrer le maintien de l’OL en Ligue 1. Une discipline financière rigoureuse a donc été annoncée, motivée par la nécessité de s’adapter à un contexte économique défavorable.
Les chiffres récemment publiés par l’Eagle Football Group entre juillet 2024 et juin 2025 confirment une baisse significative de l’activité, avec une perte de 87,6 millions d’euros par rapport à l’exercice précédent. Cette tendance inquiétante, malgré les tentatives de rassurer les supporters, est due à un niveau élevé de charges d’exploitation, à des changements de périmètres et à la diminution des revenus non récurrents. Le groupe anticipe un déficit très important pour la saison 2024-2025, susceptible de dépasser les 117 millions d’euros enregistrés la saison passée. Dans ce contexte, la nouvelle direction est contrainte de faire des choix difficiles, notamment en matière de dépenses sportives, face au recul des revenus de la télévision et à l’absence de revenus exceptionnels.
Face à cette situation, l’OL reste fortement dépendant du mercato estival pour se relancer. La présence de Malick Fofana est un atout, mais sa situation incertaine soulève des inquiétudes quant à son avenir. Les transferts, notamment la vente de joueurs comme Afonso Moreira et Ruben Kluivert, sont devenus une nécessité pour réduire la masse salariale et assurer la pérennité du club. Cette cure d’austérité vise à rétablir des fondations solides, tout en espérant que l’OL puisse maintenir un niveau de performance élevé tant sur le plan sportif qu’économique. L’avenir du club dépendra donc de sa capacité à gérer intelligemment ses finances et à s’adapter aux contraintes du marché.