La semaine dernière à l’Emirates Stadium, les joueuses de l’Olympique Lyonnais sont reparties avec le sourire de Londres. Mais pas seulement parce qu’elles avaient pris une belle option (1-2) sur la qualification en finale de Ligue des champions. Voir une enceinte prise d’assaut par 40 000 supporters a aussi agréablement surprises. Une situation bien différente pour le match retour au Parc OL, où l’enceinte ne devrait attirer que 20 000 curieux maximum. Vincent Ponsot, directeur général de l’Olympique Lyonnais féminin, déplore cette différence mais il ne peut que s’incliner devant le travail mené en Angleterre pour remplir les stades lors des rencontres d’équipes féminines professionnelles.
Vincent Ponsot a tenu à rappeler que les instances du football doivent agir pour ne pas prendre trop de retard par rapport à ce qu’il se fait outre-Manche. “Les Anglais, ce qu’ils font, c’est extraordinaire. Ils ont su surfer sur l’Euro 2022 qu’ils ont organisé et gagné”, a-t-il confié.
Le football masculin attire plus de spectateurs tandis que les formations féminines sont moins mises en avant. Les joueuses de l’OL aimeraient pouvoir évoluer dans des enceintes pleines à craquer mais Vincent Ponsot sait que cela est difficile. Selon lui, les Fenottes ont le mérite d’être restées compétitives sur la durée mais il leur manque l’amour du public.
Kadidiatou Diani, troisième meilleure buteuse de l’OL en Première Ligue avec 10 buts et 6 passes décisives, est consciente des progrès réalisés concernant l’affluence des rencontres en Ligue des champions mais elle aimerait que cela se voie aussi en championnat. “Il y avait 40 000 personnes à Arsenal. On espère faire aussi bien, être aussi soutenus”, a-t-elle indiqué.
Damaris Egurrola, coéquipière néerlandaise de Diani, était satisfaite de jouer devant plusieurs dizaines de milliers de personnes à Londres et elle espère que la France rattrape son retard en termes d’affluence dans les stades.
Vincent Ponsot estime que l’attractivité d’un club passe par le remplissage des stades. Si les meilleures joueuses veulent évoluer dans des stades pleins, alors la France doit passer la seconde pour rattraper le retard pris par rapport aux Anglais. Mais il assure que l’OL restera compétitif sur les prochaines années malgré les difficultés rencontrées concernant l’épineux dossier du remplissage des stades.
Dans sa stratégie pour garnir davantage ses travées, l’Olympique Lyonnais mise sur l’innovation. Vincent Ponsot concède que cela fait partie d’une volonté plus globale qui vise à diversifier le public, notamment en élargissant la base familiale et en faisant les choses différemment. Il pense également aux personnes qui vont régulièrement voir les matchs des hommes de Paulo Fonseca. Mais il sait que la tâche s’annonce complexe.
Ce dimanche (18 heures), les Fenottes devront obtenir leur billet pour la finale de la C1 devant un stade qui ne sera rempli qu’au tiers de sa capacité, voire moins.