La saison 2024-2025 du RC Lens B s’annonce comme une épreuve particulièrement ardue, marquée par une succession de difficultés telles que les blessures, les suspensions et les prêts de joueurs, compromettant la stabilité de l’effectif. L’arrivée hivernale du joueur bosnien Nidal Celik, initialement perçue comme un renfort susceptible de consolider la défense et d’insuffler un nouveau souffle à une équipe jeune en lutte pour le maintien, s’est paradoxalement transformée en une source d’inquiétude majeure. Le recrutement de Celik, bien qu’ayant le potentiel d’améliorer les performances de la réserve, est désormais entaché d’une complexité administrative qui pourrait avoir des conséquences désastreuses.
Le problème réside dans la date d’enregistrement de la licence de Nidal Celik, qui ne respecte pas les délais fixés par la Fédération Française de Football pour le National 3. Bien que le marché des transferts internationaux se soit clos le 3 février 2025, la Fédération, responsable de la gestion du National 3, a arrêté les inscriptions le 31 janvier précédent. Cette divergence a conduit à la qualification de Celik comme joueur muté hors période, une situation susceptible d’entraîner des sanctions financières pour le RC Lens B, qui ne compte que trois points d’avance sur la zone de relégation à quatre journées de la fin de la saison. La perspective d’une perte potentielle de quatre à six points, équivalente au nombre de matchs disputés par Celik, représente une menace sérieuse pour les ambitions de l’équipe.
Cette situation délicate rappelle un précédent regrettable survenu en 2020, lorsque la présence d’Issiaga Sylla avait déjà entraîné une pénalité d’un point pour la réserve lensoise. L’issue de cette affaire administrative, dont la décision ne sera rendue que dans une dizaine de jours, pourrait bien déterminer le sort de la saison. Cette conjoncture met en lumière une vulnérabilité du RC Lens B, fragilisé par un enjeu administratif qui, si confirmé, pourrait annihiler les efforts déployés sur le terrain, et qui risque d’aggraver les critiques déjà adressées à la direction sportive, incarnée par Pierre Dréossi et Diego Lopez.